Voici le témoignage d'une provinciale qui empreinte occasionnellement le réseau de Paris St Lazare. Son témoignage est un exemple criant du raz-le-bol des usagers qui grandit jour après jour.
Travaillant sur Angers, mes obligations professionnelles m'obligent à faire souvent des déplacements sur Paris. Quand je ne peux pas faire l'aller-retour dans la journée, je dors chez des amis à Bréval. La dernière fois que je suis venue, c'était en novembre. Le bazar régnait déjà à Paris St Lazare : trains en retard, trains supprimés, mise à quai tardive... Trois mois plus tard, me voici de nouveau sur Paris pour deux jours. Quand je suis arrivé à la gare St Lazare mardi soir, c'était un vrai capharnaüm, pire qu'en novembre : des voyageurs massés devant les tableaux d'affichages, des annonces dans tous les sens qui disaient une chose, puis se contredisaient. Si j'ai bien compris il y avait un problème sur la ligne que mon train devait empreinter, et on nous a fait passer par ailleurs pour rejoindre Mantes la Jolie. Nous sommes arrivé à Bréval avec 1 heure de retard !
Ne passant à Paris St Lazare qu'occasionnellement, j'ai été frappé par la différence de comportement des voyageurs entre ma venue du mois de novembre et aujourd'hui. Si ils n'étaient qu'une petite minorité à se plaindre en novembre, ils étaient super nombreux aujourd'hui. L'ambiance était très électrique mardi soir, et j'ai vu de nombreux voyageurs agresser verbalement les agents SNCF, et leur faire des gestes de menace. En discutant avec les voyageurs dans le train, tous m'ont dit qu'ils sont à bout et qu'ils n'en peuvent plus.
Une femme qui était assise en face de moi, et qui était au téléphone, a fondu en larme après avoir raccroché. Je lui ai donné un mouchoir, et je lui ai demandé ce qui n'allait pas. Elle m'a expliqué qu'elle est maman d'une petite fille de 8 mois, et qu'elle ne la voit jamais. Le matin elle prend le train de 6H04 à Bréval, et ce soir la comme le train avait 1 heure de retard, son mari a couché la fillette. Ce n'est pas encore ce soir que je vais la voir m'a t'elle dit. Et c'est malheureusement de plus en plus souvent. Je n'en peu plus je craque.
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