Les trajets, ce n'est pas la santé
SOCIETE - Une enquête sur les transports domicile-travail a été présentée mardi...
Pour 60% des Franciliens interrogés, les trajets domicile-travail sont source de désagrément. Et plus de la moitié d'entre eux en ressentent les conséquences sur leur vie professionnelle, privée et même sur leur santé. Telle est la conclusion d'une étude menée auprès de 5.240 salariés et présentéemardi par l'Observatoire régional de la santé au travail en Ile-de-France (Orstif).
Partir plus tôt pour éviter les retards
L'étude établit d'abord qu'en raison de la concentration de lieux de travail sur Paris, plus on s'en éloigne, moins on travaille près de chez soi. Et fatalement, les désagréments vont de pair avec la durée du trajet. Parmi ceux-ci, les retards, que plus de deux tiers des usagers disent subir «souvent ou toujours». «Bizarrement, ils n'arrivent pas en retard au travail, note Christian Harzo, directeur de l'Observatoire social de Lyon, qui a analysé les résultats de l'étude. Mais c'est parce que 48% d'entre eux anticipent et partent plus tôt de leur domicile.»
Plus inquiétant, retards et mauvaises conditions de voyage (manque de place, chaleur, odeurs, bruit, station debout, etc.) retentissent sur la vie privée des salariés. Dans l'ordre, les sondés évoquent un surcroît de fatigue (48,7%), du stress (18,9%), une mauvaise humeur (16,3%) et une diminution du temps passé en famille (9,2%). Si bien que 10 % des interrogés affirment avoir dû changer de travail au cours des cinq dernières années pour réduire leur temps de trajet. «Maintenant, c'est à nous d'aller vers les grands opérateurs de transports en commun pour travailler sur des pistes de prévention», promet Martine Keryer, la présidente de l'Orstif.
Hélène Colau
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