Découvrez le blog de l'Assemblée des Associations des Usagers de Paris Saint Lazare - AAUPSL

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Cette Assemblée permet aux associations de défense des usagers des diverses lignes aboutissant à Paris Saint-Lazare, de mettre en œuvre une démarche commune et solidaire au niveau d’un territoire élargi tout en respectant l’identité et les objectifs de chaque association adhérente.
Les associations membres sont : Bueil à Toute Vap’Eure (27) - Le Comité des usagers du Mantois (78) et l’AVUC Dieppe (76).

Signez la pétition : non au stationnement payant à Bonnières

La municipalité de Bonnières sur Seine a l'intention de rendre le parking de la gare payant. Face à cette injustice, le Comité propose de signer la pétition en ligne. Merci de signer la pétition, et divulguez la auprès de vos contacts.

Pour signer la pétition cliquez sur le lien suivant :
http://www.petitionpublique.fr/?pi=PPB78270

Note : Il n'y pas de doublon avec les personnes ayant signé la pétition sur papier.

mercredi 8 avril 2009

Conférence de presse transports de Jean-Paul HUCHON Lundi 30 mars 2009

Mesdames et Messieurs,

La question des transports est la préoccupation numéro un des franciliens. C’est également la mienne. Comme Président du Conseil régional. Et comme Président du STIF, l’autorité régulatrice des transports en Ile-de-France. Comment pourrait-il en être autrement ? Pour une grande Métropole urbaine comme l’Ile-de-France, pouvoir se déplacer dans les meilleures conditions possibles est un enjeu vital. Pour notre économie. Pour l’aménagement du territoire. Et tout simplement pour la qualité de vie au quotidien des franciliens.

La crise frappe durement nos concitoyens. Ils sont à bout de nerf. Je suis avec eux. Nos concitoyens ont besoin de concret. Tout de suite. Pas dans 12 ans. Surtout, ils n’ont pas besoin que l’on rajoute à leur crainte de perdre leur emploi de mauvaises conditions de transport.

Pour traduire en actes cette préoccupation, j’ai voulu avec les Présidents de Conseils généraux que nous passions à une vitesse encore supérieure. Malgré les changements que nous avons su opérer depuis nous avons la responsabilité pleine et entière de la gestion du STIF – c’est simple : nous avons plus investi en 3 ans que l’Etat précédemment en 20 ans, nous avons su booster partout les projets-, les progrès ne sont pas suffisants. Passer à une vitesse encore supérieure, cela veut dire prendre très concrètement prendre le taureau par les cornes. Le plan de 18 milliards que nous avons décidé n’est pas une inflexion. C’est un changement très profond. D’échelles d’intervention. De rythme d’action. De masses financières engagées.

J’ai voulu avec les Présidents de Conseils généraux engager ce plan sans précédent parce qu’il faut rattraper un retard considérable. Parce qu’il n’est surtout plus possible d’attendre. Ce constat est-il partagé par l’Etat ? Je pose la question. Alors que les usagers sont impatients que cela aille vite, l’Etat fait trainer les choses. L’Etat, malgré nos demandes répétées, joue la politique de la chaise vide.

Depuis 2 ans, nous travaillons sans relâche à ce projet. Aujourd’hui, notre travail a abouti. Il est terminé. Nous sommes près à passer à une phase directement opérationnelle. Nous voulons avancer plus vite. Accélérer encore notre rythme.

Il est essentiel que nous entrions maintenant dans cette phase d’accélération. L’Etat a eu tout le temps de nous dire s’il voulait nous accompagner. Nous lui avons donné toute sa chance. Nous lui avons donné toutes les clés pour agir. Je sais que nous irions plus vite si l’Etat décidait de nous accompagner. Je sais aussi que l’urgence commande d’en finir à ces tergiversations.

Le Président de la République s’est exprimé récemment à Saint-Quentin en Picardie. Qu’a-t-il dit ? Je reprends ses mots : il faut tenir un discours de vérité aux français. Lorsqu’on annonce un projet, il faut dire si oui ou non on peut, si on veut vraiment le mener à bien. Pas pour d’en 20 ans, 30 ans, 40 ans. Pour toute de suite. Si on n’est pas capable d’assumer ses engagements, et bien on dit non.

Cette formulation des problèmes me va bien. Je la reprends à mon compte. Le gouvernement veut-il s’engager à nos côtés dans ce plan de transports ? Oui ou non ? Si j’en crois le silence du gouvernement, et bien, aujourd’hui, c’est non. Le gouvernement ne souhaite pas au jour d’aujourd’hui monter dans le train du changement à nos côtés.

C’est la raison pour laquelle, j’ai décidé avec les Présidents de Conseils généraux que nous allions mettre en œuvre notre plan de mobilisation en faveur des transports sans l’Etat. Cette décision n’a pas été simple à prendre. Mais nous avons pris toutes nos responsabilités. On arrête de jouer à ce jeu de cache. Je propose d’agir. On y va. On lance Arc Express. On met fin au scandale de la ligne 13. On lance des projets attendus avec impatience par les usagers franciliens.

Notre feuille de route est ambitieuse. Elle l’est parce qu’elle constitue une réponse à la fois de court, moyen et de long terme. Tout est lié. L’urgence ne doit pas être le prétexte pour sacrifier la préparation de l’avenir. Comme la tangentielle Nord, les 7 projets de tramways en travaux, les 6 projets attendus comme le T4, les TCSP de grandes couronnes. Et bien sûr le prolongement d’Eole. L’anticipation à 30 ans de l’Ile-de-France de demain ne doit pas non plus être le prétexte pour passer sous silence les tracas quotidiens que vivent les franciliens. Le renouvellement du matériel. Je pense bien sûr à l’arrivée à la fin de l’année du « Francilien ». Ou encore les ligne B, D et C du RER.

Je ne dévierai pas de mes engagements. Mi avril, je vais signer avec mes collègues un protocole de garanties pour mettre noir sur blanc nos priorités. Très rapidement, je vais lancer la concertation et les débats publics pour la réalisation d’Arc Express.

Je conclus. Lorsque je dis que nous partons sans l’Etat, cela veut concrètement dire que nous partons sans les financements promis par l’Etat. Car pour mettre en œuvre un tel plan, il faut des recettes nouvelles. Des recettes que seul l’Etat est en mesure légalement de décider.

Le deal que j’ai toujours voulu passer avec l’Etat est simple : je lui ai demandé un effort pour décider ! Pas nécessairement pour financer. Il doit prendre des décisions sur le versement transport. Sur le Farif. Sur les plus values immobilières. Ce deal, je continue à le faire. L’Etat peut à tout moment revenir à la table des négociations. A tout moment il peut prendre la décision de monter dans le train du changement. C’est possible. C’est chiffré. C’est pensé.

Si l’Etat ne nous accompagne pas, notre projet prendra plus de temps. Nous serons obligés d’allonger notre phasage. C’est la seule solution pour ne pas réduire l’ambition de notre projet. Les franciliens auront donc des solutions moins rapidement. L’Etat devra assumer cette responsabilité. S’il veut nous accompagner, il nous fera gagner du temps. Il en fera gagner aux franciliens. Si l’Etat nous accorde des recettes exceptionnelles pour ce projet exceptionnel, nous irons plus vite. Je suis même près à étudier toutes les solutions « convergentes » du gouvernement permettant de renforcer notre projet. Ma porte est ouverte.

Dernier point qui symbolise notre détermination à mener à bien ce projet : je vais demander, avec tous les Présidents de Conseils généraux, un rendez vous au Président de la République. Nous souhaitons nous rendre à l’Elysée pour exposer notre projet. Pour dire ce qu’il va changer dans la vie quotidienne des Franciliens. Pour dire que notre plan d’accélération des transports est aussi un plan de relance de l’économie francilienne. Un plan très efficace pour nos entreprises car tout de suite opérationnelle. Car nous voulons vite. Nous voulons accélérer les choses. Je suis sûr que le chef de l’Etat saura appuyer notre démarche.
Enfin, je vais aller très prochainement à la rencontre directe des usagers. Des associations. Des comités. Parce que les Franciliens sont les premiers concernés par notre plan. Parce que je leur dois la primeur de nos engagements.

Maintenant, je vais rentrer dans le cœur du projet et vous exposer notre plan d’accélération projet par projet.

Le Plan de Mobilisation Transports comprend trois volets : les urgences, les projets à accélérer et les grands projets structurants. Ainsi, il s’inscrit bien dans le court, le moyen et le long terme. Il concerne l’ensemble du réseau (aussi bien le réseau ferré que celui de surface, tramway et Bus à haut niveau de service) et couvre l’ensemble du territoire. Il constitue ainsi notre réponse aux problèmes du quotidien rencontrés par les franciliens, aussi bien qu’aux enjeux du développement de notre région.

Les urgences :
Les opérations prioritaires sont déjà bien engagées :

Matériel roulant : les premières rames du « Francilien » seront en service avant la fin de l’année et le marché sur le renouvellement du matériel sur le RER A est en cours d’instruction
Désaturation de la Ligne 13 par le prolongement de la ligne 14 : le Dossier d’Orientation et de Caractéristiques Principales (DOCP) sera soumis au vote du Conseil du STIF en Avril, et la Commission nationale du débat public (CNDP) pourra être saisie dans la foulée,
RER B Nord, réaménagement des infrastructures et remplacement des rames : le programme sera achevé en 2012,
Schémas directeurs du RER D et du RER C : le conseil du STIF les examinera d’ici la fin de l’été, et de premières avancées concrètes pour les usagers seront tangibles dès 2010.
Schéma Directeur d’Accessibilité du réseau : la programmation de l’ensemble du programme sera approuvée avant la fin de l’année 2009 par le conseil du STIF : 2 Milliards d’euros à horizon 2015-2020. Une première tranche de travaux est déjà en cours de réalisation.

Les projets à accélérer :

Sept nouveaux tramways en travaux cette année : Tram Villejuif-Athis Mons, Chatillon-Vélizy-Viroflay, T1, T2 à Porte de Versailles et au Pont de Bezons, T3, Tram’Y, Saint-Denis Garges Sarcelles.
La Tangentielle Nord : les travaux ont débuté, elle fait partie du Plan Espoir Banlieues et du plan de relance,
Six projets attendus passent ou sont passés en concertation publique dès cette année,
- T1 à Val de Fontenay (concertation déjà réalisée)
- Tangentielle Ouest (en cours)
- Tram Train Massy Evry
- T4, désenclavement de Clichy-Montfermeil
- Barreau de Gonesse (BHNS)
- Prolongement de la Ligne 11 vers Rosny-sous-Bois (saisie de la CNDP en fin d’année si possible)
Les TCSP : plusieurs projets sont maintenant bouclés techniquement (environ 30) et vont pouvoir être mis en œuvre dans les prochaines années. Les contrats Région-Départements qui garantissent le financement d’un bon nombre d’entre eux devraient être signés dès cet été.

Les grands projets :

Arc Express : le dossier d’opération sera présenté au conseil du STIF avant l’été pour une saisine de la CNDP à l’automne,
Prolongement d’Eole à l’ouest : le DOCP sera approuvé au STIF à l’automne, puis la CNDP sera saisie d’ici la fin de l’année.

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