La direction de la SNCF non seulement ne respecte pas mais encore ne fait pas respecter la loi sur le service garanti à la SNCF !

e jeudi 21 octobre, par un petit matin d’automne où les températures extérieures sont de – 3° et où le brouillard domine, les usagers du train prévu à 7h37 attendent, frigorifiés, sur le quai de la gare de Bonnières, que leur train veuille bien les emmener travailler à Paris.



Mais ce matin encore, et comme presque tous les jours, après 10 minutes d’attente, leur train est annoncé avec un retard de 10 minutes.

A 8h00, toujours pas de train, mais une nouvelle annonce précisant que le train initialement prévu à 7h37 a été supprimé en raison d’un incident technique et que le prochain train passera à .... 8h59 !!! Tollé général, les usagers vont protester au guichet de la gare de Bonnières.



Louis Gomez, le président de notre Comité, intervient à son tour et demande à la guichetière de faire venir un responsable de la SNCF afin qu’il fasse arrêter un train direct. Quelques minutes plus tard, troisième annonce pour annoncer que notre train aura 30 minutes de retard. Mais de responsable, point, bien que la guichetière nous ait affirmé qu’elle l’avait prévenu et qu’il allait arriver.

A 8h15, un train arrive, mais il ne s’arrête pas en gare de Bonnières : il n’a pas été annoncé, il traverse la gare à toute vitesse, ce qui est extrêmement dangereux.

L’arrivée à grande vitesse de ce train était d’autant plus dangereuse que les usagers ont tous cru qu’il s’agissait d’un train faisant des arrêts supplémentaires et qu’ils s’étaient attendus à le voir s’arrêter, ils s’étaient donc rapprochés du quai.

A 8h30, nous n’avons toujours pas de train, et encore moins de responsable. Les usagers, frigorifiés, se sont réfugiés dans la gare et une usagère fait un malaise.
Les pompiers, appelés par d’autres usagers, interviennent et emmènent la personne. A 8h45, toujours pas de responsable SNCF et toujours pas de train. Nous constatons qu’un certain nombre d’usagers est allé prendre le train à Mantes, ce qui leur occasionnera des frais de parking en plus !...

A 8h50, une ultime annonce nous précise que nous aurons un train à .... 8h59. Effectivement, un train arrive à 8h59, mais là encore, Louis a dû intervenir, car le contrôleur n’a pas attendu que l’ensemble des usagers soit montés dans le train pour siffler le départ de celui-ci ! Le contrôleur lui ayant répondu qu’un autre train arrivait juste derrière nous, Louis lui a demandé de ne pas induire les usagers en erreur ! Encore un irresponsable !

Autour de nous, les usagers qui doivent emprunter une correspondance à destination de Nanterre ou de La Défense sont très inquiets et l’un de nos amis est décomposé : aura-t-il un train pour aller travailler à La Défense ? Il ne peut pas, comme nous tous, se permettre de ne pas aller travailler, même une journée, et il devra rattraper le temps perdu de ce matin !

Nous nous installons dans un train sale et malodorant, dont le sol est jonché de détritus en tout genre. Louis nous précise que le wagon de tête du train de 18h33, mardi soir, était une véritable porcherie et que les usagers n’ont pas pu utiliser les places au rez-de-chaussée car le sol et les sièges étaient maculés d’excréments. Les usagers arrivés les premiers ont empêché les suivants de s’asseoir ! Nous sommes arrivés à 9h40 à Paris Saint Lazare après avoir attendu 1h30 dans le froid, soit avec 1h12 de retard !

Le comportement totalement irresponsable de la direction de la SNCF accentue le préjudice causé aux usagers pris en otages dans le cadre d’une grève qui ne les concerne pas : en effet, les trains annoncés sont soit retardés sous un prétexte ou un autre, soit supprimés, et la SNCF ne prend pas les dispositions qui s’imposent afin d’une part, de faire arrêter des trains directs, et d’autre part, que les trains annoncés soient effectivement des trains qui rouleront.

Nous rappelons à la direction de la SNCF que nous sommes en période de crise, une crise qui a généré une montée inquiétante du chômage, et que les demandeurs d’emploi ont, du fait de la désorganisation croissante du trafic, encore un peu plus de mal à retrouver un emploi, quand ils n’ont pas des difficultés à conserver leur emploi actuel !

Nous demandons donc à la direction de la SNCF de prendre ses responsabilités, en particulier en cette période de grèves, et de respecter la loi sur le service garanti en vérifiant que les trains annoncés rouleront effectivement ou en faisant faire des arrêts supplémentaires aux trains directs, afin que les usagers puissent aller travailler.

Bon courage à tous.

Sylvie

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