Découvrez le blog de l'Assemblée des Associations des Usagers de Paris Saint Lazare - AAUPSL

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Cette Assemblée permet aux associations de défense des usagers des diverses lignes aboutissant à Paris Saint-Lazare, de mettre en œuvre une démarche commune et solidaire au niveau d’un territoire élargi tout en respectant l’identité et les objectifs de chaque association adhérente.
Les associations membres sont : Bueil à Toute Vap’Eure (27) - Le Comité des usagers du Mantois (78) et l’AVUC Dieppe (76).

Signez la pétition : non au stationnement payant à Bonnières

La municipalité de Bonnières sur Seine a l'intention de rendre le parking de la gare payant. Face à cette injustice, le Comité propose de signer la pétition en ligne. Merci de signer la pétition, et divulguez la auprès de vos contacts.

Pour signer la pétition cliquez sur le lien suivant :
http://www.petitionpublique.fr/?pi=PPB78270

Note : Il n'y pas de doublon avec les personnes ayant signé la pétition sur papier.

dimanche 4 mars 2007

La vie des usagers déraille à cause de la SNCF

Incidents du lundi 26 février au vendredi 2 mars : (non exhaustif )

Lundi 26/02 : le train de 7h26 à Bonnières est supprimé, les usagers sont contraints de prendre le suivant, celui de 7h45, soit un retard au départ de 20 mn qui culminera en un retard à l’arrivée de 31 mn. Régulièrement, la direction de la SNCF utilise ce train de 7h26 comme une marge d’ajustement en le supprimant et ce depuis des années, c’est l’un des trains précaires de la ligne. Cette pratique courante de la direction de la SNCF de faire deux trains en un provoque des conditions de transports déplorables, il n’y avait plus de places assises à partir de Bonnières, les usagers de Rosny et Mantes resteront debout, le train a poursuivi son trajet bondé. Les voyageurs étaient entassés sur les plates-formes et dans les couloirs pour une heure de trajet, il était difficile de se déplacer d’un point à un autre, on comprend alors que des usagers déclarent être traités comme du bétail, de plus ces trains circulent en surcharge avec tous les risques que cela implique.

Mardi 27/02 : au retour perturbations, par exemple pour le train de 18h10 au départ de Paris St Lazare qui a une correspondance à Mantes pour se rendre à Rosny et Bonnières et qui est également un train précaire car d’une manière générale les trains avec correspondance, surtout dans le sens Paris/ province subissent régulièrement des suppressions de correspondance à Mantes. C’est le cas ce mardi soir, la correspondance n’est pas assurée, pas d’information à Mantes, pas de solutions de remplacement, des trains passent en gare sans arrêts supplémentaires pour les deux prochaines gares situées à quelques kilomètres, les voyageurs de Rosny et Bonnières sont abandonnés, ils attendent et arriveront à destination après 20h00, soit avec plus d’une heure de retard.

Mercredi 28/02 : le passage à niveau situé à Jeufosse tombe en panne vers 17h00, pour des motifs évidents de sécurité, un ralentissement automatique des trains est déclenché. Ce passage à niveau occasionne des retards plusieurs fois par an, l’équipe d’intervention vient toujours de loin car il n’y a pas d’équipe sur place, de plus en fonction de la nature de la panne la réparation peut être longue. Malgré une intervention prolongée pendant la nuit, ce ne sera que dans le courant de la matinée du lendemain que la circulation des trains redeviendra normale. Tous les trains de retour seront retardés entre 25 mn et plus d’une heure, le train de 16h53 au départ de PSL est déclaré terminus à Mantes. Cette pratique de la Direction de la SNCF est courante en situation perturbée, au départ de Paris les voyageurs ne sont pas informés, ce n’est qu’à l’arrivée à Mantes qu’un terminus arbitraire est annoncé. De plus pour les usagers, notamment le 28/02 pour ceux de Bonnières qui utilisent les services de bus, les difficultés ne sont pas terminées car les autocaristes n’assurent pas les correspondances du fait des retards importants, conséquences : 15 à 25 mn de retard supplémentaire.

Jeudi 01/03 : les usagers viennent d’acheter leur carte orange mensuel. La réduction de 20% pour les titulaires de carte intégrale n’a pas eu lieu malgré les engagements de la SNCF. Les voyageurs quotidiens reviennent sur les quais pour apprendre que les retards de la veille continuent, ils sont exaspérés, la tension est forte, les récriminations envers la SNCF et son personnel fusent. A la gare de Bonnières, le train précaire de 7h26 est en retard, une annonce est diffusée alors qu’un train de marchandises interminable et bruyant traverse la gare dans le sens Paris/ province à vitesse ralentie, les usagers n’entendent rien, le 7h26 arrive avec 15 mn de retard a l’heure du train suivant, le train de 7h45, dans l’incertitude les voyageurs des deux trains montent dans le train à quai, comme lundi ils circuleront dans un train bondé et subiront à l’arrivée un retard de 25 mn. Le train de 7h45 passera avec un retard de 10 mn qui culminera à 15 mn à l’arrivée à PSL.

Vendredi 02/03 : encore des retards, ce matin la cause est un train de marchandises tombé en panne avant Vernon, la panne est signalée depuis 6h15 et bloque la circulation dans les deux sens. ( dans ce cas il est souvent nécessaire d’amener une autre locomotive pour pousser le convoi qui se déplace alors au pas). Les usagers venant de Paris pour travailler à Bonnières subissent 45 mn de retard. Pour la deuxième fois en cinq jours, le train de 7h25 est supprimé, pour la troisième fois en cinq jours les usagers du 7h26 et du 7h45 voyagent dans le même train. La navette qui passe à 8h42 est supprimée, en remplacement, il est annoncé que le « grande ligne » de 8h59 s’arrêtera à Rosny et Bonnières avec 10mn de retard. En fait il arrivera à Bonnières à 9h20, entre temps un corail est passé sans s’arrêter. A Mantes, les usagers dans l’incertitude monte dans le train « interdit » de 9h33 et subiront un retard de 35 mn. Les usagers du 8h59 subiront un retard à l’arrivée de 45 mn. Des employés de la SNCF passent dans les voitures pour connaître les voyageurs qui doivent se rendre gare de Lyon, les usagers posent des questions, dans un premier temps les contrôleurs se raidissent puis se détendent lorsqu’ils comprennent qu’un dialogue s’instaure, nous apprenons que le train de 8h59 est en retard également parce qu’il est tombé en panne et que le conducteur a réussi à refaire partir sa machine, nous leur apprenons qu’un train est tombé en panne sur la ligne précédemment, cela peut paraître étonnant mais il arrive fréquemment que le personnel de bord ne soit pas informé.

Souvent le désarroi des employés de la SNCF est palpable, ils subissent des situations qu’ils ne maîtrisent pas, sont en première ligne face à des usagers légitimement exaspérés, ils concèdent que les conditions de transports sont inacceptables et que la SNCF n’assure pas sa mission de transport. De nombreux contrôleurs connaissent et approuvent la démarche du Comité des usagers, ils s’interrogent sur les véritables intentions des dirigeants de la SNCF, appréhendent un déclin irréversible et craignent des confrontations graves avec les usagers.


Du 26 février au 2 mars, de 16 000 à 22 000 personnes, du Mantois, du Bonnièrois, de l’Eure et de Seine Maritime ont été victimes de ces retards.

Les causes de ces retards sont strictement internes à la SNCF et sont aggravés par sa carence dans l’information des voyageurs et son manque de réactivité.

Les retards dans les entreprises sont de 45 mn à 1h10 en seulement cinq jours.

Les retards du soir sont de 25mn à 2h20.

Ce qui donne un retard cumulé pour cinq jours de 1h10 à 3h20, nous sommes loin des statistiques de la SNCF.

Nous appelons les usagers à nous rejoindre pour obtenir des conditions de transports décentes et améliorer les dessertes, soyons solidaires !

Le président, Louis Gomez

1 commentaire:

Marianne a dit…

La débâcle continue.
Le train de 6 h 43 prévu à Bonnières aujourd’hui 7 mars vient d’être supprimé.
Prochain : 6 h 58 soit deux trains en un, c’est la ruée vers les places assises à Mantes et beaucoup de gens restent debout.
Je suis à bout, j’en ai marre d’arrivée tout le temps en retard surtout que comme beaucoup l’arrivée finale n’est pas St Lazare et je dois ensuite prendre le métro ou le train en sens inverse pour rejoindre mon bureau.
J’arrive très stressée et épuisée. Comment être sereine à son travail quand on met presque deux heures pour venir et que le soir le train aura sans doute aussi du retard ?

Comment peut-on traiter la France qui se lève tôt pour aller travailler de la sorte ? Des milliers de personnes sont à chaque fois impactées par les retards et suppressions de train.

Comment a-t-on pu laisser se dégrader à ce point la SNCF ? A l’heure du développement durable, de la lutte contre la pollution, le "tout bagnole", pourquoi incite-t-on les gens à prendre leurs véhicules pour venir grossir d’année en année les embouteillages des périphériques et grandes voies d’accès ?

Il est de plus en plus difficile de rentrer dans Paris et la proche banlieue et tout est fait pour décourager les conducteurs de voiture. Mais par ailleurs, on laisse se dégrader le réseau SNCF alors qu’il serait tellement agréable de venir à Paris dans des trains rapides et performants au cœur de la ville.

Les investissements pour rénover les lignes et les trains sont hautement prioritaires et concernent les régions et l’état. Il n’y a pas que les super TGV que la SNCF met en vitrine.

Le transport est un thème très sensible chez les millions de franciliens ainsi que tous les provinciaux contraints de venir travailler dans la capitale et ses alentours et pourtant cette carence est bien peu évoquée par nos présidentiables.

Est-ce que cela veut dire que ce problème crucial pour des millions de nos concitoyens ne sera pas ou peu pris en compte et reporté aux callanques grecques ?

Nous allons interroger nos présidentiables pour connaître leur projet mais nous voulons du concret et pas de langue de bois.

Rendez-vous pour un autre billet…