Et vous tous ? Combien de temps perdu, volé à votre vie ?

Rétrospective : Nous somme en 2008

Il y a plus d’un an que nous cherchons ma chérie et moi un peu de vert sur lequel serait posée une maison… Alors on en a visité des maisons.

Les critères de sélection ?

Humm en premier lieu, euh, comment dire les choses de façon simple, euh, pardon… de façon prioritaire ??? La proximité ou plus exactement la desserte sur Paris et le temps de trajet.

En second lieu, le prix (d'où l'éloignement inéluctable) le côté ancien, voire pittoresque de la maison et la beauté du jardin. Bon, le second lieu est depuis décembre 2008 résolu. Je reviens donc au premier.

Quand nous avons emménagé, je travaillais sur les grands boulevards, Haussmann pour être précis. Comme j’étais, selon les prévisions, emplâtré là pour de nombreux mois, le calcul du temps de parcours a été simple… et donc le choix de :

- 7h00-7h05 : 6 minutes de marche pour rejoindre l’arrêt du car.
- 7h15-7h20 : Le car m’emmène à Bonnières gare
- 7h37 : le train (est censé entrer) à la gare de Bonnières
- 8h28 : Saint-Lazare (heure à laquelle le train est censé arriver)
- 8h45-9h00 : selon ma dextérité à passer un pied devant l’autre, j’arrive au bureau…

Sur ce dernier point, je ne compte pas le temps car il dépend de moi. Cela me ramène donc à 1h30 de transport pour le trajet aller et autant pour le retour, soit 3 heures en tout. Temps disons presque acceptable…

Et puis il y a (eu) la crise…

Donc Haussmann fut fini. J’ai eu peu de temps après une autre mission sur la Défense… et donc…:

- 7h00-7h05 : 6 minutes de marche pour rejoindre l’arrêt du car.
- 7h15-7h20 : Le car m’emmène à Bonnières gare
- 7h37 : le train (est censé entrer) à la gare de Bonnières
- 8h28 : Saint-Lazare (heure à laquelle le train est censé arriver)
- 8h33 ou 8h46 selon le retard du train… j’attrape le direct ou le semi-direct pour la Défense
- 9h00 ou 9h10 selon le cas, je traverse le hall pour me rendre sur l’esplanade
- 9h15-9h20 : selon ma dextérité à passer un pied devant l’autre, j’arrive au bureau…

Sur ce dernier point, je ne compte pas le temps car il dépend de moi. Cela me ramène donc à 2h10 de transport pour le trajet aller et 2h00 pour le retour, soit 4h10 en tout. C’est trop long…

Et puis la crise perdure…

Alors on se sépare en priorité des collaborateurs externes, moi… et d’autres. J’ai donc dû, faute de mission, retourner à Nanterre, chez mon employeur… en attendant qu’un projet meilleur se dessine pour moi… soit encore :

- 7h00-7h05 : 6 minutes de marche pour rejoindre l’arrêt du car
- 7h15-7h20 : Le car m’emmène à Bonnières gare
- 7h37 : le train (est censé entrer) à la gare de Bonnières
- 8h28 : Saint-Lazare (heure à laquelle le train est censé arriver)
- 8h33 ou 8h46 selon le retard du train… j’attrape le direct oule semi-direct pour la Défense
- 9h00 ou 9h10 selon le cas, je traverse le hall pour me rendre à la gare routière et prendre le bus 258
- 9h10-9h40 : selon la quantité de personnes entassées comme des sardines dans le bus… j’arrive à monter et arriver au bureau.

Cela me ramène donc à 2h30 de transport pour le trajet aller… et 2h00 environ pour le retour, soit 4h30 en tout. C’est encore plus long…

Quoi qu’il en soit, et vous l'aurez compris, je privilégie évidemment les missions sur Paris Intra-Muros pour des raisons de commodité des transports, mais il n’est pas toujours aisé d’avoir ce privilège. Donc, au jour d’aujourd’hui, mon temps de trajet effleure les 4h30 par jour.

Mais, parce qu'il y a un MAIS, lorsqu’il y a des retards ou des suppressions de trains, cela s’ajoute au temps déjà bien trop long : par exemple, hier matin, mardi 27 avril 2010, le train de 7h37 fut supprimé, aucun train express ne s'est arrêté pour nous prendre en cours de route, et j'ai dû prendre le train suivant, celui de 8h20. La journée d’hier m’a couté 5h10 de transport. Et ce matin, le train de 7h37 a encore eu 10 minutes de retard...

Rappel :

Bonnières est 60 kilomètres de Paris Saint-Lazare. 55 minutes de train pour 60 kilomètre ça fait, si je compte bien, une vitesse moyenne de 62,5 km/h.

Nous sommes aujourd'hui en 2010 : le TGV roule à près de 400 km/h. Je vous laisse méditer là-dessus messieurs les hauts responsables de la SNCF. Moi, je suis fatigué.

Jean-Philippe

P.S. (J'ai intentionnellement laissé un m minuscule à messieurs, pour représenter votre savoir faire et votre dévouement pour nous, vos clients...)

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