Découvrez le blog de l'Assemblée des Associations des Usagers de Paris Saint Lazare - AAUPSL

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Cette Assemblée permet aux associations de défense des usagers des diverses lignes aboutissant à Paris Saint-Lazare, de mettre en œuvre une démarche commune et solidaire au niveau d’un territoire élargi tout en respectant l’identité et les objectifs de chaque association adhérente.
Les associations membres sont : Bueil à Toute Vap’Eure (27) - Le Comité des usagers du Mantois (78) et l’AVUC Dieppe (76).

Signez la pétition : non au stationnement payant à Bonnières

La municipalité de Bonnières sur Seine a l'intention de rendre le parking de la gare payant. Face à cette injustice, le Comité propose de signer la pétition en ligne. Merci de signer la pétition, et divulguez la auprès de vos contacts.

Pour signer la pétition cliquez sur le lien suivant :
http://www.petitionpublique.fr/?pi=PPB78270

Note : Il n'y pas de doublon avec les personnes ayant signé la pétition sur papier.

lundi 28 septembre 2009

La bétaillière du train de 17h53

Mercredi 23 septembre, le train de 17h53 était bondé à un point qu'on ne peut imaginer. Un (trop) grand nombre de voyageurs ont effectué le trajet debout ou assis par terre. Évidemment, ce train de 17h53 était un corail, soit avec 50% de places assises en moins qu’avec un train à double étage comme il devrait y en avoir tous les soirs à cette heure. Je ne comprends même pas comment le responsable des lignes ne puisse pas prendre la liberté de penser que ce sera trop juste. J’aborderais ce point un peu plus bas.

Voici la séquence pathétiquement hilarante de l’histoire :

Le train part à l’heure, ça c’était une bonne chose. Faute de places assises, je me suis invité à m’installer dans une voiture de première classe, la première de la rame. Enfin, première classe… Il y a première et première : j’étais tout de même assis un siège qui vacillait à tel point que je pensais être sur un bateau. Ce n’était d’ailleurs pas le seul. Trois bonnes minutes se passent et là, un flot de contrôleurs tout sexe confondu se loge en masse à l’entrée du wagon. Parmi eux, un seul investit le couloir opposé, certainement dans le but d’empêcher toute personne de quitter les lieux. Quelle tactique agile et profonde, wooooooooooh. Malheureusement pour eux, la majeure partie des voyageurs sont resté imperturbables. C’est alors qu’une voix s’élève et retentit, capturant toute l’attention de tout le monde… Un voyageur qui commence à contester ce qu’on lui reproche, à savoir, de voyager en première avec un Pass Navigo de seconde. D’autres voix l’accompagnent pour renchérir l’effet de masse dans l’objectif de l’obtention d’une capitulation à cet égard de ce pauvre contrôleur qui s’évertuait à expliquer que là n’était pas la question, ils étaient en infraction, c’était tout !!! Oh, je ne saurais les ressortir exactement chacune mais dans la globalité, les voyageurs ont soulevé des propos du style :

- Oui, mais quand vous supprimez un train…. ta ta ti et ta ta ta…
- Oui mais quand il n’y a plus de place dans les voitures…
- Oui mais moi, je paye, et je paye pour avoir une place assise
- Et les trains sont bondés… Trouvez-moi une place en seconde et j’irais… Cherchez pas il n’y en a pas !!!
- C’est scandaleux de mettre un train Corail avec 3 voitures de première où l’on pas le droit de s’installer !!!
- Adaptez vos trains au nombre de voyageurs et on s'adaptera.

Moi, je pouffais intérieurement. Surtout quand j’ai jeté un œil où la scène se passait :

Le pauvre contrôleur, tout seul avec sa badgeuse – l’homme et la machine – et face à lui 5-6 personnes en train de le couler et qu’à l’autre bout du couloir, les autres, en groupuscule pseudo-courageux, solidement réunis, avançaient avec une lenteur de plus en plus prudente ne sachant plus comment faire face aux voyageurs dans la même situation, à savoir 95% du wagon… Le plus drôle encore, c’était que ce petit intermède leur a coûté cher dans le sens où ils n’ont rien pu verbaliser – il y aurait eu rébellion – fatalement ; et qu’en plus, il a duré toute la longueur du temps nécessaire pour atteindre Mantes.

Je continue mon histoire…

Les autres contrôleurs contrôlaient dès lors les Pass Navigo de seconde classe sans rien dire. Les voyageurs, impassibles dans l’ensemble, tendaient leur infraction violette et verte… Quoique... Un pauvre quidam tout seul, dommage pour lui mais il l’a cherché, a supputé quelque mots à la plus méchante du lot, oui oui, une belle nana sans casquette mais gradée… Il était mal tombé le pauvre homme et dit quelque chose comme : « Euh, excusez-moi, mais je suis dans le même situation que le monsieur là-bas… » La contrôleuse, exaspérée par la situation de lui répondre : « Et alors, vous voulez quoi au juste, c’était vrai quoi, ils sont jamais content !!! Ca voyage avec un billet de seconde en première et… pi merde tiens, font chier… » Bref, le quidam s’est tu.

Lorsque j’ai pu le faire, j’ai interpellé un des contrôleurs et lui ai demandé pourquoi on en arrivait là ? Pourquoi nous n’avons pas de train adapté ? Qui décide de sa mise en place etc, etc… Il a répondu, disons comme il a pu à mes questions évoquant à juste titre que le « Décideur » était un Responsable et que sont choix était justifié par telle ou telle décision etc… Bref en gros, une bonne réponse qui laisse coi…et satisferait une poule qui a trouvé une paire de ciseaux… Il n’a pas su me dire une vérité qui dérange. Il m’a tout de même précisé qu’il a été à la responsabilité de phénomènes identiques et qu’il a même pris à plusieurs reprises des initiatives interdite par sa hiérarchie en ce qui concerne la décision de faire rouler ou de stopper tel ou tel train par mesure de sécurité pour les voyageurs, enfin, je ne saurais vous réitérer les propos exacts mais ça avait l’air bien…

Cette dernière phrase souligne délicieusement le fait que la hiérarchie devrait aller faire un tour sur le terrain pour prendre la température de ce qui s’y passe réellement et saisir l’opportunité de constater les faits. Prendre une meilleure décision en vu de ne plus pénaliser les voyageurs et avoir un service client irréprochable, hummm… mais, ça, ce n’est pas prévu au programme… enfin, pas sur les PUB en tout cas.

Pendant ce temps, le petit groupe de rebelles et le contrôleur se sont vus rejoindre des autres de la bande et l’atmosphère s’était, en arrivant pas loin de Mantes, disons, détendue. Quelques rires et plaisanteries se sont même échappés des banquettes. Un demi-wagon en une demi-heure avec dix contrôleurs à bord. Quelle performance ! 30 personnes en une demi-heure, une demi-heure. OUI !!!

Messieurs les contrôleurs, Mesdames les contrôleuses, un peu de sérieux, voyons… N’avez-vous pas honte de contrôler avec les conditions de voyage que vous nous faites subir au quotidien. Vous allez vous trouver systématiquement devant un mur de plus en plus solide et de plus en plus grand, celui de 1400 voyageurs qui en ont ras le bol de vos agissements, enfin ceux de la SNCF. Vous au fond, vous faites votre boulot, mais vous devriez retourner votre veste car au fond, vous êtes dans la même galère que nous et pour faire jouer vos intérêts, rejoignez-nous plutôt que de vous faire voir comme des mauvaises gens ainsi que toute personne qui porte un képi en général… J’admire tout de même une chose dans cette chronique : un des contrôleurs chargé d’annoncer les arrivées en gare a laissé un message d’excuses à chaque fois par rapport au train mis à disposition, laissant entendre dans ses propos que ce dernier ne correspondait pas au besoin du voyage. J’espère que ce groupe de contrôleur rapportera sa mésaventure à sa hiérarchie de manière à ce que tout rentre dans l’ordre. Nous ne demandons qu’à voyager dans de bonnes conditions en vertu de la publicité qui inondent les murs et les médias de la part de la SNCF…

Témoignage de Jean-Philippe

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1 commentaire:

Gaetane a dit…

Bravo aux voyageurs pour avoir tous fait front face aux contrôleurs !

La quantité fait la force !
Ca se constate de plus en plus... Faudrait que ça arrive plus souvent...