Récit d'un usager

Hier, jeudi 9 juillet, notre cher TER n°850051 départ 17H33 de la voie 16, n'a pas pu partir à l'heure malgré l'annonce de la gentille dame qui inlassablement nous ressasse le même message à chaque événement similaire en nous précisant de prendre garde à la fermeture des portes. Mais les portes, contrairement à celle du pénitencier, ne se sont jamais refermées. Silence, et comme à l'accoutumée pas d'explications. Soudain, sur le quai, je commence à voir des agitations de personnes dont l'impatience fortifiait les jambes ce qui les a conduit à marcher ça et là en guise d'une éventuelle annonce et malgré le risque d'encourir une amende de 68 €, certains d'entre se calmant avec une blonde.

Puis notre "Chef de bord" que j'ai vu à l'entrée du quai juste avant de monter se précipite doucement vers le téléphone qui lui est réservé et dans son expression, on sentait qu'il n'avait pas eu satisfaction de réponse au problème en cours, à savoir, l'immobilisation du pauvre train. Voyant l'heure courir plus vite que prévue, je me dit qu'au pire, je peux attraper le 17H53 et quitter le wagon direction le panneau d'affichage. Que nenni ! Le 17H53 n'avait pas de quai affiché. Entre temps, les retardataires étaient ravis que le 17H33 fusse encore à quai et s'entassaient dans les wagons à tel point qu'à moment donné, j'ai regretté mon ex place assise, qui plus est était près d'une fenêtre en me disant qu'un voyage debout m'attendait.

Finalement, une annonce... Ahhh, enfin et donc ? A cet instant, personne n'avait rien remarqué et c'était pourtant flagrant. Avarie et problème technique. Je me dirige alors vers la tête du train et tente de m'adresser aux deux conducteurs qui attendaient avec un visage dépité du moins autant que celui des usagers et obtenir une éventuelle explication... Le premier de me dire tout en me montrant de son visage l'explication du non départ : elle se traduisait par le fameux 17H53 à la voie 15 qui mangeait par sa motrice l'aiguillage commun entre celle-ci et la voie 16...

Regardez de plus près :

Donc, n'étant pas expert en la matière, je pense que celui ou celle qui a commandité au 17H53 de se ranger là, à la voie 15 n'était pas très réveillé car le 17H53 possède 3 voitures de plus que le 17H33 sans compter la motrice. Train évidement trop long mais là je me dis : Pourquoi celui ou celle qui est à la tête de la mise en place des rails a t-il valider un aiguillage à moins de 10 mètres de la fin du quai sans prendre en considération la longueur possible des trains potentiellement parquables là ? L'explication est certainement qu'à l'époque, les locos étaient moins puissantes, par le fait, tiraient moins de wagons et donc tenaient dans leur emplacement sans se gêner... C'est quand même fort d'avoir validé l'entrée du 17H53 à cette voie là.

Au final et après ce petit passage technique, voilà une seconde annonce qui retentie. Je suis sur le quai et ouïe à peine, à telle point que je me penche à l'entrée d'un wagon pour écouter et entendre que le 17H33 est supprimé. Quelque secondes plus tard, l'annonce se fit officialiser dans les fameux haut-hurleur inaudibles du quai (Merci Bouyer d'intervenir, y a un beau contrat à prendre là !!!) On nous invite donc à prendre le train de la 17H53 à la voie 15. La nappe de personnes se précipite exaspérée vers le quai 15 et rapidement, tout le monde s'installe. il est alors 18H05 - déjà 35 minutes de retard.

A 18H10, on peut entendre le chef de bord expliquer qu'il y a eut un problème sur le voie et qu'à ce titre, le train subira quelques minutes de retard sans prendre en considération BIEN SÛR, les usagers du 17H33. Pour moi, de 17H53 à 18H10, ça fait déjà plus que quelques minutes !!! Le train partira finalement à 18H20. Il mettra le turbo pour arriver à Mantes en 25 minutes... mais ne rattrapera pas son retard. Le retard global pour le 17H33 aura été de 50 minutes...

Je souligne quand même une chose malgré mon mécontentement :

J'admire le fait que malgré cet incident, les personnes habilités à le faire ont réussi à replannifier le cycle de circulation sans qu'il est de conflit ni risque et pour ça chapeau... Vous étiez pour cela sur la bonne voie !

Témoignage de Jean-Philippe

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